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dimanche 24 février 2013

Une application pour la rééducation de l'écriture



abc applications éducatives lettres cursivesJe me propose aujourd'hui de vous présenter une petite application (pour ipad) à laquelle j'ai modestement collaboré. Entendons nous bien, je ne suis pas l'auteur de cette application : c'est Emmanuel Crombez qui a développé cette application, avec également la collaboration d'une graphothérapeuthe belge.

J'ai particulièrement apprécié son approche du geste d'écriture cursive, et j'ai pris contact avec lui pour lui proposer quelques améliorations qu'il a bien voulu (rapidement, en plus!) intégrer dans la dernière version. L'application est encore très simple, mais je vous tiendrai au courant de ses évolutions futures (Et, non, je ne touche pas de royalties sur cet outil...)

De quoi s'agit-il ? C'est une application simple qui permet d'apprendre le geste d'écriture cursive liée sur de bonnes bases. En particulier elle permet d'apprendre à lier les lettres et à effectuer les levées de crayons qui permettent un geste fluide. C'est ce geste d'écriture fluide qui fait défaut chez les enfants souffrant de dysgraphie.
Cette application respecte les règles de base que j'utilise au cabinet de rééducation de l'écriture : formation des boucles fluides (sans cassure dans le e), respect du sens de rotation des lettres, un minimum de levées de crayon, et placer les accents à la fin du mot.

rééducation écriture cursive koala
Ici, pour le mot koala, il faut lever le crayon pour le o,et chacun des deux a, ce qui donne le bon sens de rotation pour les lettres rondes.


Le placement des barres de t, des points et des accents écrits à la fin du mot est également correctement modélisé.


En particulier, la levée de crayon pour les lettres rondes (c o a d q g) est parfaitement respectée.

rééducation écriture cursive


Ainsi par exemle, pour le mot étui il y a quatre gestes graphiques :le mot étui en lui même, qui s'écrit sans interruption puis l'accent, la barre du t et le point sur le i.

Lorsque votre écriture s'écarte du modèle, l'application vous interrompt, en demandant de répéter le geste graphique défectueux.

Vous pouvez télécharger cette application (pour une somme modique de moins de 2€) sur le site d'Emmanuel Crombez : http://abc-applications.com 

Cette application est une bonne introduction pour comprendre et enseigner le déroulement de l'écriture. Ce n'est néanmoins pas un outil d'apprentissage du maniement du stylo. Lors de l'utilisationn sur l'IPad c'est tout le bras qui est mobilisé, alors que dans l'écriture ce sont les doigts qui bougent. Il faudra donc compléter l'utilisation de cette application, par des exercices sur une vraie feuille avec un vrai crayon :)

 Pour aller plus loin :

samedi 16 février 2013

Ecriture cursive : la lettre e est la forme de base

écriture cursive dysgraphie

Le rôle des boucles dans l'écriture cursive

Dans l'écriture cursive enseignée en France, la boucle est la forme de base qui permet de construire la majorité des lettres.


On devine instinctivement le lien entre le "e" et le "l", ainsi qu'avec les lettres cursives "b","h","k" et "f".

L'écriture cursive des boucles étrécies

Il est un peu moins évident de se convaincre que la lettre i utilise le même geste de base. Pourtant lorsqu'on trace un i, on effectue le même geste montant et descendant que pour faire une boucle, seulement cette boucle est écrasée latéralement (techniquement on parle de lettre étrécie). Pour les doigts, il s'agit du même geste verticalement entre un e et un i.

Partant de là, les lettres t et u sont aussi formées à partir de boucles étrécies.

écriture cursive libellule tilleul


Les lettres rondes cursives


Il nous reste le cas particulier des lettres rondes : o, a, c, d, g, q.
Le geste qui permet de tracer un c correspond lui aussi à celui d'une boucle, mais dont une partie s'effectue avec une levée du crayon. On verra que pour construire un o un a (et à fortiori un d et un  q) on utilise le même tracé de base

écriture cursive lettres e c



Que nous reste t il au final dans l'alphabet cursif qui ne soit pas formé de boucles dérivées du "e" : les lettres  m,  n ,p , j , r, v, w, y z et  x qui nécessitent un geste spécifique. Seize lettres sur vingt-six ont donc pour geste de base celui de la boucle.

En rééduquant le geste pour effectuer correctement la lettre cursive e, on traite une grande partie des difficultés liés à la fluidité du geste et à la lisibilité de l'écriture cursive.


Pour aller plus loin :


vendredi 15 février 2013

La rééducation en écriture, qu'est-ce que c'est?

La rééducation en écriture permet de rééduquer le geste graphique défectueux tout en lui conservant son originalité. 

Il ne s’agit pas de faire faire du graphisme ou des lignes d’écriture cursive au patient, mais bien de restaurer les gestes fondamentaux qui lui permettront d'acquérir aisance, lisibilité et vitesse, et de résoudre une éventuelle dysgraphie.


Combien de temps dure une rééducation?

Une rééducation de l'écriture bien menée devrait durer moins de 8 séances, espacées de 3 à 5 semaines. Personnellement j'observe au cabinet que les rééducations durent en moyenne entre 4 et 5 séances, soit une durée moyenne de 3 à 4 mois.
Cette durée typique correspond à des personnes n'ayant pas de handicap particulier, et faisant scrupuleusement les exercices d'écriture demandés.

Toutefois, la durée de la rééducation varie grandement en fonction de nombreux paramètres :

  • la motivation : il est essentiel de s'astreindre à faire les exercices demandés chaque jour, week ends et vacances compris. A problèmes égaux, une personne motivée aura toujours de meilleurs résultats qu'une personne peu motivée. C'est pourquoi l'obtention de premiers résultats rapidement visibles est important. Bien entendu une personne trainée de force à la rééducation et qui n'en voit pas l'intérêt aura plus de difficultés qu'une personne qui souhaite améliorer son écriture manuscrite.
  • l'origine du problème : il est parfois possible qu'un travail sur un point précis ( tenue du stylo, suivi de la ligne d'écriture par exemple) débloque l'ensemble de l'écriture. La rééducation peut donc être parfois très rapide. Dans d'autres cas, en cas de dysgraphie, il faudra travailler chaque nœud qui bloque le geste avant de restaurer l'écriture fluide et lisible que l'on est en droit d'espérer.
pour aller plus loin :

Déroulement de la rééducation en écriture

Déroulement de la rééducation :

La prise de rendez-vous avec le rééducateur en écriture permet déjà d'expliquer les difficultés d'écriture à traiter. Le jour de la première séance, vous apportez des exemples de l'écriture de la personne concernée par cette rééducation, et (si possible) les cahiers d'école datant de la période d'apprentissage de l'écriture (maternelle, CP CE1) afin d'aider au diagnostique d'une possible dysgraphie, ou de troubles de l'apprentissage.

La première séance commence par un entretien suivi immédiatement d'exercices spécifiquement proposés à la personne selon ses besoins. Chaque écriture est particulière, et la rééducation du geste se fait par des exercices d'écriture adaptés à son cas.

Oubliez les exercices de lignes d'écriture : l'objectif n'est pas la quantité d'écrit, mais la qualité du geste.

Ainsi, le rééduqué se voit expliquer des exercices d'écriture dès la première séance, exercices qu'il devra ensuite mettre en oeuvre chaque jour chez lui selon une prescription détaillée.

La seconde séance de rééducation se déroule 10 jours après la première. Le rééducateur peut ainsi vérifier que tout a bien été compris et que les exercices sont effectués efficacement. Le rééduqué quant à lui peut alors poser toutes les questions qui lui sont venues durant les exercices. En sachant que le rééducateur est toujours joignable au téléphone en cas de doute.

Les séances suivantes de rééducation se déroulent régulièrement toutes les 3 à 5 semaines, afin de repenser les exercices en fonction des progrès.

La durée d'une séance au cabinet est d'environ  40 minutes à une heure.

La durée de la séance journalière à la maison est d'environ une  quinzaine de minutes (Jamais plus et souvent moins chez les petits).

La majorité des rééducations s'effectuent en moins d'une dizaine de séances.



jeudi 14 février 2013

Où trouver un rééducateur en écriture?

rééducation écriture feuille stylo-plume
Aujourd'hui, il existe de nombreux rééducateurs en écriture en France. Par contre, tous n'exercent pas cette profession en cabinet (beaucoup d'entre eux sont professeurs et enseignent l'écriture en maternelle ou au CP...), et il est donc souvent difficile de les trouver pour consulter.

Je pratique personnellement en Alsace et mon cabinet est à Obernai. Si vous souhaitez me contacter vous trouverez mes coordonnés ici.



Je collabore également très régulièrement avec les cabinets suivants :
 
Si vous souffrez de dysgraphie ou de trouble de l'écriture et que vous habitez ailleurs qu'en Alsace, n'hésitez pas à m'écrire. Je connais personnellement la quinzaine de rééducatrices issues de la même formation que moi et peux trouver parmi mes autres collègues, (ou parmi les graphothérapeuthes que je connais) celui ou celle qui est le plus près de chez vous et pourra vous aider.




mercredi 13 février 2013

Combien coûte la rééducation en écriture ?

stylo plume écriture manuscrite
Comptez entre 45€ et 55€ la séance selon les rééducateurs.

Celà peut sembler cher au premier abord, mais ne perdez pas de vue qu'une rééducation telle que nous la pratiquons  se déroule (hors pathologie et si les exercices d'écriture demandés sont bien faits)  généralement en moins de 8 séances (très exceptionnellement plus, en cas de dysgraphie sévère) qui n'ont lieu que toutes les 3 à 5 semaines. Dans mon cabinet, par exemple la moyenne du nombre de scéances pour compléter une rééducation est entre 4 et 5 séances.

Souvenez-vous que l'essentiel du travail se fait chaque jour, chez vous. Il n'est donc pas besoin de vous déplacer une ou deux fois par semaine jusqu'au cabinet comme chez d'autres spécialistes.

Le rééducateur ne pousse jamais à la consommation de séances supplémentaires et s'efforce de faire durer la rééducation le moins longtemps possible : il est crucial pour celui qui entreprend une rééducation de sentir et de voir ses progrès, rapidement, pour reprendre confiance en soi.

50€ par mois, même si ce n'est pas une somme négligeable, est une somme généralement accessible pour les familles.

Sachez aussi que si la rééducation de l'écriture n'est pas un acte remboursé par la sécurité sociale française, certaines mutuelles prennent en charge les rééducations de l'écriture. Renseignez vous auprès de la votre.

Et, comme tout praticien, il nous arrive d'adapter nos honoraires dans les situations personnelles difficiles.

samedi 9 février 2013

Dysgraphie du syndrome de Gerstmann



dysgraphie gerstmann
    En 1924, Gerstmann a observé chez quelques patients un problème neurologique étonnant où les victimes d'accidents cérébraux devenaient incapables de nommer et même de différencier leurs doigts les uns des autres. Cette perte de la possibilité de discriminer ses propres doigts (appelée agnosie digitale) s'accompagnait de dysgraphie, de dyscalculie et d'une impossibilité de distinguer la gauche de la droite. Il a défini à partir de ces quatre symptômes un syndrome qui porte son nom en faisant l'hypothèse que ces handicaps seraient liés à une lésion du lobe pariétal dominant. Depuis lors, le syndrome de Gerstmann  a été  une énigme pour les neuropsychologues.

neuroscience gerstmann dysgraphieParmi les adultes victimes d'Accident Vasculaires Cérébraux aigus souffrant de dyscalculie, à peine 3% sont concernés à la fois par la dysgraphie, par l'agnosie digitale et  la désorientation gauche-droite. Le Syndrome de Gerstmann reste une entité clinique rare, mais est très précisément associée a des lésions localisées au gyrus angulaire de l'hémisphère dominant. L'occurrence de ces symptômes serait due au fait que les aires cérébrales touchées seraient localement proches. Le gyrus angulaire constitue une région du cerveau associative et multimodale recevant des stimulis à la fois auditifs, visuels et somato-sensoriels. Les neurones de cette région sont donc très bien placés pour traiter l’aspect phonologique et sémantique du langage qui permet l’identification et la catégorisation des objets. 



L'agnosie digitale se traduit par l'incapacité d'associer le nom correct à chaque doigt. La personne atteinte n'est pas capable de désigner sur une autre main le même doigt pointé sur sa propre main.
La dysgraphie du syndrome de Gertsmann se traduit par des troubles spécifiques de l'écriture manuscrite, spontanée ou sous dictée. Les lettres sont parfois correctement effectuées mais ne sont pas assemblées sous formes de mots. Il n'y a dans ce cas pas d'erreur de mot pour un autre : il s'agit d'un trouble de la disposition des lettres. Dans d'autres cas la construction des lettres elle même est difficile.

dysgraphie gerstmann
 dysgraphie gerstmann


De plus la reconnaissance de l'orientation droite-gauche des lettres est souvent perturbée chez les patients atteint du syndrome de Gerstmann: cela suggère le rôle du flux dorsal de l'hémisphère gauche dans l'élaboration des représentations canoniques orientées des lettres.

Chez l’enfant, le syndrome de Gerstmann existe sous une forme légèrement différente, qui réunit dyslexie, agnosie digitale, confusion droite-gauche (sur soi et autrui), dysgraphie et dyscalculie. On le qualifie de syndrome développemental de Gerstmann. A la tétralogie  de symptômes classiques (dysgraphie, agnosie digitale, dyscalculie, délatéralisation) s’ajoute souvent une dyspraxie constructive, avec parfois un trouble de l’orientation spatiale géographique. Alors que le syndrome de Gerstmann de l’adulte est souvent marqué par des troubles du langage (de type aphasique), ceux-ci sont très rares dans le syndrome de l'enfant. Le lien entre les syndromes observés chez l'adulte et l'enfant sont encore des sujets de recherche.

On estime qu'un grand nombre d'enfant souffrant de syndrome développemental de Gerstmann seraient non diagnostiqués, ces enfants compensant par diverses stratégies les effets principaux du syndrome.

Différentes méthodes d’évaluation de l’agnosie digitale ont été proposées, par différents auteurs (Benton, Kinsbourne, Lefford, Birch et Green). La méthode de Kinsbourne comporte trois épreuves : d’abord la différenciation des doigts, ensuite le sujet doit dire combien de doigts intermédiaires se trouvent entre  les deux doigts qui sont touchés, et enfin le sujet portant un bandeau sur les
 yeux, recoit un objet placé dans sa main, et une fois le masque enlevé, doit reconnaître l’objet parmi d’autres. Ces trois épreuves peuvent être administrées sous deux modalités : dans la première, le sujet montrera le doigt qui avait été sollicité par l’examinateur, dans la seconde, il nommera le doigt touché par l’examinateur. Kinsbourne avait toutefois recommandé de ne pas insister sur la nomination des doigts, pour éviter la confusion avec un défaut d’apprentissage des noms des doigts par exemple. On rajoute parfois une appréciation de la graphesthésie (reconnaître, sans les voir, des signes dessinés sur les doigts ou la paume).

Pour les enfants le syndrome de  Gerstman peut générer des grandes difficultés dans les apprentissages scolaires, pas seulement à cause de l'impact de la dysgraphie sur leur écriture cursive. Les problèmes de distinction droite gauche, les difficultés constructives et les déficits dans le calcul mental ont un impact considérable dans leur vie quotidienne. Le désordre est mal compris par les enfants eux-mêmes, mais aussi par les parents et les professeurs. On dit régulièrement que ces jeunes patients manquent de motivation, font preuve de mauvaise volonté, sont obstinément maladroits, ou d’une intelligence insuffisante. Cette stigmatisation défavorable est génératrice d’anxiété, de tensions familiales, et est propice à l’installation d’une mauvaise image de soi. C'est pourquoi le diagnostic et la compréhension du syndrome et de ses implications sont importants pour ces enfants et leur famille.

Des thérapies peuvent diminuer les effets de la dysgraphie et de l'apraxie, mais on dispose encore de très peu de recul scientifique sur l'évolution du syndrome de Gerstmann chez l'enfant.

pour aller plus loin :



Bibliographie :

  •  J. Gerstmann Fingeragnosie: Eine umschriebene Störung der Orientierung am eigenen Körper.
    Wiener Klinische Wochenschrift, 1924, 37: 1010-1012.
  • Rusconi E, Pinel P, Dehaene S, Kleinschmidt A. The enigma of Gerstmann` syndrome revisited: a telling tale of the vicissitudes of neuropsychology. Brain. 2012;13:320–332.
  •  Ando Y, Sawada M, Morita M, Kawamura M, Nakano I. Incomplete Gerstmann syndrome with a cerebral infarct in the left middle frontal gyrus. Rinsho Shinkeigaku. 2009;49(9):560–565. [lien]
  • Benton et AL. Gerstmann`s syndrome. Arch Neurol. 1992;49:445–447. [lien]
  • Benton et AL – Body schema disturbances : finger angosia and right-left disorientation. In : Heilman KM, Valenstein E (Eds) – Clinical Neuropsychology. New York : Oxfor University Press. 1979
  • Compston A. The enigma of Gerstmann’s syndrome. Brain. 1965; 1966;89:183–198.
  • Kovacevic L, Kapidzic A, Sinanovic O. Gerstman syndrome in ischemic stroke. Neurologia Croatia. 2005;54(2):125.
  • Poovathinal A S et al. Developmental Gerstmann’s syndrome: a distinct clinical entity of learning disabilities Pediatric Neurology Volume 22, Issue 4, April 2000, Pages 267–278
  • Rusconi E, Pinel P, Eger E, LeBihan D, Thirion B, Dehaene S, Kleinschmidt A. A disconnection account of Gerstmann syndrome: functional neuroanatomy evidence. Ann Neurol. 2009;66(5):654–662. [lien]
  • Tohgi H, Saitoh K, Takahashi S, Takahashi H, Utsugisawa K, Yonezawa H, Hatano K, Sasaki T.  Agraphia and acalculia after a left prefrontal (F1, F2) infarction. Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry. 2005;58:629–632.
  • Pisela et Al. The Oxford HandBook of Cognitive Neuroscience, chapter 16 : attentional disorders 

Dysgraphie et adaptation pédagogiques

 Livret pédagogique dysgraphie de l'éducation nationale


dysgraphie scolaritéLe livret de suivi des troubles spécifiques du langage écrit de l'académie de Lyon vient de sortir.

Vous le trouverez sous ce lien : 
http://www.dysmoi.fr/wp-content/uploads/Livret-TSLE.pdf


Adaptationsdagogiques pour les dysgraphiques


Dans ce livret de suivi sont présentées, pour chaque année scolaire, un ensemble d’adaptations pédagogiques possibles pour un élève souffrant de dysgraphie. 
L’équipe éducative choisit en début d’année scolaire celles qui sont pertinentes pour l’élève, et coche les adaptations sélectionnées. En fin d’année scolaire, un bilan est réalisé en bas de page.


pour aller plus loin :

dimanche 3 février 2013

Diagnostiquer la dyspraxie


dysgraphie dyspraxie ADHD autism asperger
La dyspraxie, est un trouble de la coordination motrice, dont la définition est longtemps restée floue.

Ce trouble a été successivement appelé Maladresse (Collier, 1900) Débilité motrice (Dupré, 1927), Dyspraxie de développement (Brain, 1961), Trouble spécifique du développement moteur (O.M.S. 1992), et finalement TAC pour Trouble de l'acquisition de la coordination (DSM III-R, 1987). C'est officiellement cette dernière terminologie qui fait référence.



Le diagnostique de dyspraxie se fait sur la base de 4 critères essentiels :
  • Les performances dans les activités quotidiennes nécessitant une bonne coordination motrice sont nettement au-dessous du niveau escompté compte tenu de l’âge chronologique du sujet et de son niveau intellectuel. Ex. : retards importants dans les étapes du développement psychomoteur, laisser tomber les objets, « maladresse », mauvaises performances sportives, mauvaise écriture.
  • La perturbation interfère de façon significative avec la réussite scolaire ou les activités de la vie courante.
  • La perturbation n’est pas due à une affection médicale générale et ne répond pas aux critères d’un trouble envahissant du développement.
  • S’il existe un retard mental, les difficultés motrices dépassent celles habituellement associées à celui-ci.
Ce sont les critères diagnostiques du TAC (DSM-IV, 1994 ; DSM-IV-TR, 2000; le DSM-V sera prochainement rendu public)

La dyspraxie s'observe fréquemment avec d'autres troubles (c'est ce que l'on appelle la comorbidité) :
  • Dysgraphie (Habib 2002)
  • Trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (Kadesjö & Gillberg, 1999 ; Piek et al., 1999)
  • Troubles des apprentissages (Cermak et al.,1990)
  • Dyslexie (Kaplan et al., 1997, Ramus, 2004)
  • Troubles du développement du langage (Rintala et al., 1998)


pour aller plus loin :
qu'est ce que la dyspraxie ?
qu'est ce que la dysgraphie ?
la rééducation de l'écriture
le tiers temps aux examens scolaires