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samedi 23 mars 2019

Dysgraphie : évaluation avec l'échelle BHK



L’échelle BHK - évaluation rapide de l’écriture chez l’enfant.


cahier stylo écriture cursive

Cette échelle d'évaluation de la dysgraphie (Brave Handwriting Kinder) a été proposée par Hamstra-Bletz (1987) et adaptée en français par Charles, Soppelsa et Albaret en 2004. Elle est dérivée de l'échelle d'Ajuriaguerra, simplifiée pour une évaluation rapide. La passation du test prend en effet 5 minutes.

Elle est ciblée pour la détection précoce des dysgraphies. Elle est sensible au développement de l’enfant durant les classes primaires (pour le collège et le lycéee on utilise un autre outil, le BHK ADO)

L'évaluation  consiste à écrire un texte durant 5 minutes qui va être analysé en terme de qualité et de vitesse d‘écriture. Le texte à copier est composé de sept paragraphes de taille de police décroissante et de difficulté croissante (le premier paragraphe ne contient que des mots monosyllabiques qui sont rencontrés au CP puis le texte se complexifie progressivement).

L'échelle est composée de 13 items :

  • taille de l'écriture
  • inclinaison de la marge 
  • lignes non planes
  • mots serrés
  • écriture chaotique
  • liens interrompus entre les lettres
  • télescopages
  • variation dans la hauteur des petites lettres
  • hauteur relatives des lettres incorrecte
  • distorsions de lettres
  • formes de lettres ambigües
  • lettres retouchées
  • hésitations et tremblements


Le score est la somme des points obtenus sur les différents items. Plus le score est élevé, plus il y a présomption de dysgraphie. Le test est assez pertinent : selon des études indépendantes, les enfants dysgraphiques présentent des notes situées dans les 8,6 % des scores les plus élevés de l’étalonnage et ces scores sont significativement différents de celles des sujets contrôles.

Un étalonnage français existe pour l'écriture cursive des classes du CP au CM2, réalisé sur plus de 800 enfants.


Un score BHK situé à plusieurs écart-types au dessus de la moyenne des enfants de la même classe est une indication forte de dysgraphie.


La vitesse de l'écriture cursive (en caractères pour 5 minutes d'écriture) évolue aussi entre le CP et le CM1 (en revanche, peu d'évolution de la rapidité est notée au CM2).


Je n'utilise que rarement l'échelle BHK au cabinet, car je la trouve  moins détaillée que l'échelle E d'Ajuriaguerra, et moins opérationnelle pour entamer une rééducation de l'écriture cursive. Cette échelle BHK a néanmoins tout son intérêt dans les travaux de recherche sur l'écriture cursive, de par sa rapidité d'analyse et pour dialoguer avec les professionnels de santé.


Pour aller plus loin :


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