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mercredi 30 janvier 2013

Quel stylo choisir pour bien écrire?

choix stylo rééducation écriture
Le choix d'un stylo est une question très personnelle. Chacun est libre de choisir l'outil qui lui convient le mieux.

Toutefois, voici quelques grands principes qui aident en rééducation de l'écriture :

Pour commencer à écrire, rien de mieux qu'un bon vieux crayon à papier, ni trop sec, ni trop gras, et la rassurante gomme qui va avec. Pareil pour la rééducation : au crayon à papier !


Evitez autant que possible les stylos-billes pour écrire: certains enfants s'en accommodent très bien, mais les stylos nécessitent souvent d'appuyer très fortement sur le papier (on sent la trace de l'écriture au dos de la feuille). De plus, le stylo bille écrit le mieux quand il est tenu verticalement, ce qui n'est pas la bonne position pour une écriture cursive fluide.  Avec l'angle nécessaire pour poser correctement le crayon dans le pli de la main, le petit sertissage sur le coté de la bille soulève en général celle çi du papier, donnant un trait moins net. La tendance naturelle est alors de compenser en plaçant le stylo bille plus verticalement, ce qui entraine une tenue de crayon imparfaite. Il faut savoir que de nombreuses dysgraphies apparentes se corrigent d'elle-même lorsque l'on change cette position de la main.

Au cabinet, je conseille l'utilisation du feutre pour l'école au lieu du stylo bille. La couleur (bleue, noire, violette), la taille de la pointe (de extra fine à large) sont des  caractéristiques qui  dépendent de la personne : le mieux est d'aller dans une papeterie et d'essayer tous les stylos disponible et de trouver celui avec lequel on se sent le mieux.

Ne prenez jamais pour un enfant un "gros" crayon, quel qu'il soit.  Essayez donc de faire des lignes d'écriture avec un gros tube de colle dans la main, vous allez comprendre! Pour les petites mains de maternelle ou de CP pensez donc au contraire à des stylos ou des crayons de petit diamètre.

Je n'ai rien contre le stylo plume, au contraire, mais seulement quand l'écriture est bien maîtrisée, et seulement pour ceux qui le souhaitent. Mais il est clair que ceux qui ont trouvé "le" stylo-plume qui leur convient, n'écrivent plus ensuite au stylo bille, car le confort et la qualité du trait d'une écriture au stylo plume est inégalable.

pour aller plus loin :

jeudi 24 janvier 2013

Dysgraphie : pourquoi il faut intervenir le plus tôt possible

élève en difficulté écriture
Lorsqu'un élève souffre de son écriture, que le problème soit une dysgraphie avérée ou un simple trouble passager, il est important d'agir le plus tôt possible.

Tout d'abord, il faut comprendre qu'un enfant en difficulté avec l'écriture est nécessairement en souffrance à l'école si rien n'est fait pour l'aider. Le laisser souffrir nuira à la poursuite de ses études, nous avons donc tout intérêt à ne pas laisser perdurer le problème.

Dans le cas d'un problème d'apprentissage, la rééducation de l'écriture doit permettre de résoudre le problème. Plus cette intervention se fera tôt dans la vie de l'enfant, moins longue sera la souffrance à l'école, moins nombreuses seront les conséquences de ce mauvais démarrage avec l'écrit.

Pour une dysgraphie avérée, plus on prend le problème tôt plus les chances de réussite d'une rééducation sont bonnes. Cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas corriger le problème à tout âge, mais avec un adolescent les risques d'échec par manque de suivi sur les quelques mois de la rééducation sont plus importants qu'avec un jeune enfant.

Par ailleurs, ne perdez pas de vue que s'il faut en arriver à faire des adaptations à l'école à cause d'une dysgraphie, il est plus simple d'obtenir gain de cause auprès d'un enseignant unique (ce qui est généralement le cas en primaire) qu'auprès d'une équipe éducative multiple (une dizaine d'enseignants par niveau en collège au minimum).

Pour aller plus loin :
Dysgraphie de l'enfant, dysgraphie de l'adolescent
Dysgraphie et scolarité
Durée d'une rééducation de l'écriture

lundi 21 janvier 2013

Obama : un président qui tient mal son crayon



barack obama écriture
Quand il nomma Jack Lew au poste de secrétaire au Trésor, le président américain Barack Obama ne manqua pas d’ironiser sur la signature de son futur ministre des Finances censée figurer sur chaque dollar nouvellement imprimé: «Jack m’a assuré qu’il allait travailler pour rendre lisible au moins une lettre [de sa signature] afin de ne pas dévaluer notre monnaie.» Entre-temps, Jack Lew a modifié sa signature. L’anecdote prête à sourire.

Je ne résiste donc pas à vous transmettre cette image, qu'une de mes patientes m'a fait remarquer aujourd'hui, jour d'investiture présidentielle aux états unis.

Barack Obama est le 8ème  président américain gaucher (la fréquence des gauchers parmi les présidents américain est particulièrement élevée, sans qu'il faille en tirer une quelconque conclusion pour les prochaines élections...) Comme on l’a vu dans la récente cérémonie de signature, le président américain tient son crayon de manière caractéristique, avec la main cassée au dessus de la ligne.

Cette posture (qui n'est pas spécifique aux gauchers, et est très fréquente également chez les droitiers) explique un très grand nombre de problèmes d'écriture que je vois au cabinet de rééducation. La simple correction de ce geste permettrait à Mr Obama de moins souffrir lorsqu'il écrit :)


obama écriture lettre autographe

pour aller plus loin :

PS : le professeur Habib du CHU de Marseille a ajouté récemment à sa présentation sur le cerveau et la dysgraphie ce petit schéma explicatif  sur l'écriture gauchère du président :


dimanche 20 janvier 2013

Abandonner l'écriture au stylo pour un clavier... que penser?

écriture cursive et écriture au clavier

écriture clavier

Chaque jour, l'informatique s'invite dans notre vie: nous utilisons le clavier, parfois de façon très naturelle et efficace, à tout moment. Il est donc facile de sauter à la conclusion qu'il est de moins en moins important de savoir écrire en cursive.

Ainsi il est aujourd'hui malheureusement pas rare que des enseignants demandent qu'un enfant ou un jeune arrête d'écrire au stylo pour utiliser un clavier à la place.


Que  penser de l'écriture au clavier ?

Selon moi, en l'absence de dysgraphie avérée ou de handicap moteur, renoncer à écrire au stylo correspond à une capitulation. Les conséquences en seront très importantes dans la vie future de la personne. Il ne faut donc pas prendre ce  genre de décision à la légère, et surtout pas sans avoir tout essayé pour résoudre les problèmes d'écriture cursive. En aucun cas il ne faut choisir cette voie comme une solution, même temporaire, de facilité.

De nombreuses études scientifiques ont montrés que l'écriture manuscrite avait des bénéfices dans les apprentissages scolaires, en particulier pour la lecture. Les zones du cerveau mise en jeu quand on utilise un clavier sont très différentes de celles que l'on mobilise en écrivant à la main. En particulier lorsqu'on est en apprentissage de l'écriture cursive  en maternelle ou au CP mais également en primaire, il ne faudrait pas mélanger les deux type d'apprentissage de l'écriture. Apprendre à écrire à la main permet en effet des bien meilleurs résultats en lecture.

Il n'y a aucune raison valable pour qu'un enfant sans handicap majeur, "peu doué" quand il a un stylo dans la main n'arrive pas à écrire en cursive. La méthode d'enseignement n'était peut être être pas adaptée à son cas personnel? peut être a t il juste besoin d'un peu plus de temps et de pratique pour réussir?

Maintenant, imaginez un jeune qui doive faire un schéma de sciences sur ordinateur pendant l'épreuve du bac. Facile? Imaginez vous en train de vous battre pour obtenir que la dysgraphie de votre enfant soit reconnu comme un handicap (pour qu'il ait le droit d'utiliser un ordinateur en toute circonstance) alors que médicalement tout va bien.

Et puis, connaissez vous un seul adulte autour de vous, intégré à la vie sociale, qui soit incapable d'écrire à la main (en dehors de tout handicap bien sur)?

Enfin il ne faut pas faire abstraction de la honte qu'éprouve un adulte lorsqu'il doit cacher qu'il ne sait pas écrire... Car même avec la meilleure volonté du monde écrire avec une écriture d'adulte demande beaucoup de pratique et de temps. Si vous saviez le nombre d'adultes qui cachent leur écriture parce qu'elle leur parait trop "enfantine"... L'écriture est une projection de notre personnalité et contribue à l'estime de soi.

Je ne mentionnerai que pour mémoire les fameuses lettres de motivation qu'il faut manuscrire dans le cadre des recherches d'emploi... Dans la culture du recrutement à la française, trouver un emploi est sérieusement compliqué quand on ne peut pas écrire avec facilité.

Si un enfant est en difficulté avec l'écriture cursive, il faut avant tout l'aider, tant pour son bien être que pour ses études. Il faut être conscient qu'abandonner l'écriture pour le clavier apportera parfois plus de problèmes que de solutions. En tout état de cause cette décision ne doit être prise qu'avec l'avis des médecins, orthophonistes, psychomotriciens, ergothérapeutes (...) qui suivent l'enfant. Et bien sur, après avoir essayé une rééducation de l'écriture. Sachez aussi que plus tôt on intervient plus la rééducation a de chance d'aboutir...

pour aller plus loin :


un dysgraphique dans la classe : ce qu'il faut savoir pour aider un élève dysgraphique



Dysgraphie et scolarité 

 

dysgraphie élève fatigue
Pour les enseignants, l’importance de l’écriture dans la scolarisation n'est pas à rappeler :  les compétences en écriture sont nécessaires à l'apprentissage. L'écriture favorise le développement des compétences telles que la sélection d’éléments pertinents, l’organisation d’idées et favorise la réflexion ainsi que l’appropriation des concepts du cours. Bref, l'écriture aide à développer des compétences en dehors de la simple compétence graphique.


Lorsqu'un élève est en défaut vis à vis du geste d'écriture, qu'il s'agisse d'une dysgraphie avérée, ou d'un retard d'apprentissage, les conséquences sur sa scolarité peuvent être importantes.

Certaines pratiques simples permettent aux enseignants d'éviter que se mette en place une spirale d'échec autour de l'écriture.

Troubles d'apprentissage de l'écriture : quels impacts ?

 Pour aider un élève qui a des difficultés d'écriture en classe, il est important de comprendre d'abord les implications de ces difficultés sur la scolarité.

Prenons l'exemple d'un élève difficilement lisible. Du fait de ses difficultés d'écriture:
  •  il ne peut noter correctement ses cours, qui sont peu exploitables et souvent incomplets.
  •  l'orthographe n'est plus sa priorité.
  •  la difficulté de noter ses cours rend difficile l'écoute du professeur (la fameuse surcharge cognitive)
  •  L'élève sort de cours fatigué
  • Rentré à la maison, l'élève a peu envie de se replonger dans son cours qui de toute façon n'est ni lisible ni complet

En primaire, les devoirs à la maison sont source de conflit avec les parents, l'apprentissage des leçons s'étale en longueur sans être pour autant efficace. Au collège, l'adolescence arrivant, l'opposition s'accentue, ou laisse au contraire place à un abandon des devoirs.

Quand l'enfant ou l'adolescent peine trop sur son écriture, que les exercices ne soient pas faits ou pas lisibles, l'enseignant ne peut pas l'évaluer de façon satisfaisante.

Tous ces paramètres concourent à la fois à une baisse des notes mais aussi à une baisse de l'estime de soi de lélève qui entre dans une spirale d'échec.
spirale échec scolaire dysgraphie

 Echec scolaire et dysgraphie : que faire ?

Lorsque l'élève en est arrivé à ce stade, il est urgent pour l'enseignant de trouver une approche pour l'aider à se sortir du cercle vicieux dans lequel il est entré.

Que l'élève soit atteint d'une dysgraphie sévère, ou qu'il n'y ait un simple problème temporaire d'apprentissage de l'écriture, la stratégie optimale pour l'enseignant est paradoxalement de réduire la pression. Il ne faut pas avoir peur de laisser l'enfant écrire moins, ou autrement, au moins temporairement.
En agissant ainsi on montre à l'élève que l'on est conscient de ses difficultés et on le met en position d'être capable de répondre à la demande de l'enseignant et de montrer ce qu'il sait.


Pour réduire la pression de l'écriture :
  • privilégier les réponses orales
  • s'assurer que l'éleve a accès à des cours complets et lisibles
  • diminuer la quantité d'écrit en augmentant les exigences sur la qualité
  • se focaliser sur ce que l'on veut évaluer : ne pas laisser l'écriture interférer dans la restitution des connaissances
  • aménager les exercices pour limiter la quantité d'écrit (textes à trous)
  • vérifier que les outils (stylos, feuilles) sont adaptés (penser au crayon de papier)
  • utilisation de lettres mobiles au CP 
En parallèle mettre en place une stratégie pour améliorer la qualité de l'écriture :
  • vérifier la latéralité (gaucher ou droitier)
  • vérifier la tenue de crayon
  • donner les consignes pour optimiser la continuité du tracé (points, barres,s accent à la fin des mots)
  • expliciter le sens de rotation des lettres rondes
  • réduire initialement les exigences de vitesse
Si l'élève est en CP/CE1, il est possible que les symptômes de dysgraphie soient traités par l'enseignant durant le cours de la classe. Plus tard dans la scolarité, ces difficultés sont plus difficiles à régler dans le cadre de la classe, l'enseignement du  geste d'écriture n'étant plus au programme d'une fin de primaire et encore moins au collège.

Si un conflit sur l'écriture est ouvert avec l'élève en classe :
  • reconnaitre la difficulté et l'analyser avec l'élève
  • faire appel à un intervenant extérieur : enseignant spécialisé, orthophoniste, rééducateur de l'écriture qui apporteront un oeil neuf sur le problème et des solutions.
Normalement un problème d'apprentissage de l'écriture doit pouvoir se régler en quelques mois. Si les problèmes persistent, vous vous doutez bien que je vous recommande une rééducation de l'écriture (après tout c'est mon métier ...)



Pour aller plus loin :



dimanche 13 janvier 2013

Rééducation de l'écriture de Maxime


Cette semaine, je ne résiste pas à vous faire partager la réussite de Maxime, un de mes patients qui m'a autorisé à mettre en ligne ses progrès en rééducation de l' écriture.

Maxime est un jeune adolescent de 13 ans, scolarisé en classe de 4ème lors de notre première rencontre fin octobre 2012.

Une écriture dysgraphique ?

L'écriture cursive de Maxime est alors difficilement lisible tout en étant trop lente, ce qui entraîne des difficultés au collège : les professeurs se plaignent, les notes prises en cours sont difficilement exploitables. Ses problèmes avec l'écriture laissent craindre une dysgraphie, mais avant de se lancer dans des bilans de dysgraphie nous décidons d'un commun accord d’entamer pragmatiquement une rééducation de son écriture.

Dans son geste d'écriture, plusieurs points sont évidents :
  • l'écriture suit difficilement la ligne
  • les lettres rondes sont mal formées
  • le ductus est perturbé : il y a des levées de crayons inutiles, et également des continuités inappropriées

 

une rééducation de l'écriture courte

Après la première séance, le 27 octobre, nous nous revoyons dix jours après (le 7 novembre), pour faire un bilan de l'efficacité des premiers exercices. La troisième séance le 8 décembre met déjà en évidence de nets progrès. A la séance du 6 janvier les progrès de son écriture cursive sont suffisants pour décider d'un commun accord d'arrêter la rééducation.


rééducation écriture dysgraphie collège
Il aura fallu 4 séances à Maxime et à peine plus de deux mois pour progresser suffisamment pour que son écriture en classe soit plus fluide. L'écriture de Maxime  est désormais plus lisible, plus rapide, et ne le fait plus souffrir. Dans l'état actuel de son écriture, faire un bilan de dysgraphie n'est, bien sur, plus d'actualité.

Chapeau Maxime!


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jeudi 3 janvier 2013

La grande invention de l'écriture


Les trois livres de La grande invention de l'écriture (1958) de Marcel Cohen sont considérés comme une référence majeure pour les spécialistes actuels de l'écriture. Cet ouvrage est le reflet  des compétences ce savant exceptionnel : ses connaissances de linguiste comparatiste spécialisée dans les langues sémitiques, son expérience en tant que chercheur  ethnographe de terrain, et ses qualités de rédacteur. Qui plus est Marcel Cohen a pris très au sérieux le rôle de la documentation et de l'iconographie dans le domaine de l' écritureCe n'est donc pas seulement un ouvrage utile au chercheur, mais aussi un beau livre.

"La Grande invention de l'écriture" se présente comme une somme encyclopédique de l'histoire de l'écriture, des premiers systèmes idéographiques aux alphabets actuels. La très riche documentation, en particulier les très belles tables du 3ieme tome (malheureusement non re-éditées dans l'édition de 2005), nous ramènent à une autre époque ou l'outil de travail du linguiste et de l'historien ne se résumaient pas à la froideur figée de l'écran. Les typographes de l’imprimerie nationale ont donné dans cet ouvrage toute la mesure de leur savoir faire.

Marcel Cohen nous entraine dans les prémices de l'écriture à travers le monde : pictographie et écrits picto-idéographiques, écriture idéophonographiques et notation numérique en Chine du 3ieme millénaire avant JC, écriture phonographique consonantique en Egypte ancienne du IVeme millénaire, notation numériques en mésopotamie, écritures hiéroglyphiques et syllabiques du bassin oriental de la méditerrannée antique, alphabet consonantique de syrie-palestine au milieu du second millénaire avant notre ère : tout les prémices des systèmes actuels d'écriture sont passé en revue systématiquement dans les chapitres III à IX. La deuxième partie décrit les évolutions du système alphabétique une fois constitué : comment l'alphabet s'est appliqué aux différentes langues et quel en fut au cours des temps  les divers manière de le tracer : écritures cursives ou typographiques.

écriture systèmes carte
Les systèmes d'écritures dans le monde (illustration wikimédia)


Suit un album de plus de 100 planches illustrant tout les systèmes d'écritures actuellement référencés.

L'ouvrage reste bien entendu daté (1958!), et  son étendue encyclopédique est telle qu'il ne peut donner qu'un aperçu de chaque système d'écriture. Le linguiste spécialiste d'un système d'écriture particulier n'y trouvera donc pas nécessairement tout les détails sur sa spécialité (et ce n'était sans doute pas l'intention de l'auteur). Mais l'étude systématique et comparée de tout les modes d'écriture existants est  le travail de toute une vie, qui n'a pas à notre connaissance été ré-itéré depuis.

La carrière scientifique de Marcel Cohen explique comment l'étude de la langue écrite a émergée comme un domaine de recherche multidisciplinaire. En raison de sa contribution à la diffusion de l'histoire de l'écriture, et parce qu'il a donné une vision claire des enjeux politiques et sociaux de la diffusion de l'écriture (L'auteur s'est longtemps engagé dans les campagnes d'alphabétisation) l'œuvre de Marcel Cohen est restée une référence.



Marcel COHEN. La grande invention de l'écriture et son évolution. Paris, Imprimerie nationale et Librairie Klincksieck, 1958

pour aller plus loin :